mardi 30 avril 2013

Le non paiement de salaire des enseignants du Collège Notre Dame


Bancarisation ou expédition punitive ?

          Bancarisation, ce néologisme qui apparait comme un leitmotiv dans le chef de moult congolais aujourd’hui, n’est qu’une des politiques de gouvernement de Matata Ponyo dans le cadre du développement de la modernité, dit-on, visant à payer individuellement les agents de l’Etat par voie bancaire.
Le Collège Notre Dame, meilleure école de la province éducationnelle IV, Siège de l'organisation des Examens d'Etat à Bumba depuis des années... Pourtant ses enseignants sont dans l'impaiement de trois mois de leurs salaires, alors que ceux de toutes les écoles de Bumba touchent régulièrement leur salaire.

          Cette politique de paie expérimentée à Kinshasa a semblé donner des résultats très probants, selon nos sources. Ce qui n’est pas le cas en provinces, précisément dans la province éducationnelle Equateur IV à Lisala où l’aventure a sombré les enseignants des écoles bancarisées dans une désolation affreuse : trois mois de non paiement de salaire.

          Les enseignants desdites écoles vivant aujourd’hui les rudes années de l’époque mobutiste où l’on comptait 60 à 70 jours pour toucher le salaire mensuel. Sur cette page noire, les enseignants les plus martyrisés sont ceux du Collège Notre Dame de Bumba du Père Carlos Rommel, missionnaire scheutiste belge. Ces enseignants totalisent aujourd’hui trois mois de non paiement : bancarisation, croisade ou expédition  punitive contre les enseignants du Collège Notre Dame.

          Qu’est-ce qui se passe au juste avec ces enseignants du Collège Notre Dame dans cette fameuse politique de bancarisation ? Pour une petite histoire, depuis la paie de janvier 2013, les enseignants du Collège Notre Dame de Bumba, la meilleure école de la province éducationnelle Equateur IV, district de la Mongala, province de l’Equateur, n’ont pas encore touché leur rémunération.

          Les enseignants du Collège Notre Dame, comme tous les autres enseignants des écoles conventionnées catholiques du Congo en général et du territoire de Bumba en particulier, recevaient depuis quelques années leurs salaires par l’entremise de l’organisme catholique dénommé CARITAS qui a obtenu cette faveur du gouvernement congolais.

          Mais, à partir de mois de février 2013, les choses se compliquent pour les enseignants du Collège Notre Dame. Ils sont surpris de voir leur école rayée sans aucune forme de procès de la liste de paie de mois de février 2013 de CARITAS via la coordination des écoles conventionnées catholiques de Bumba.

          Les raisons avancées par le Service de contrôle et de paie des enseignants, SECOPE en sigle, relèvent, si l’on croit Monsieur Bilale Christophe, le Point Focal de ce service dans le district de la Mongala, du système de la paie bancarisée qu’effectue le gouvernement congolais pour aboutir à la maitrise des effectifs réels et fiables des personnels payés par le gouvernement.

Mr Bilale Christophe, le Point Focal de SECOPE à la province éducationnelle Equateur IV
"Ayez vos apaisement..."


          Mais, qu’est-ce qui fait que toutes les écoles conventionnées catholiques de Bumba, continuent à bénéficier de la paie de salaire comme traditionnellement effectuée par CARITAS, à l’exception du seul Collège Notre Dame de Bumba ?  

          « C’est par erreur qu’on a associé le Collège Notre Dame dont l’adresse résidentielle est Bumba à la liste des écoles de Lisala, le Chef lieu de District de la Mongala », nous a informé le Point Focal de SECOPE.

          Et comme le territoire de Lisala, renchérit-il, n’a pas une banque commerciale, c’est pourquoi l’institution bancaire dénommée RAW BANK, qui est partenaire du Gouvernement congolais pour la paie nationale bancarisée de ses fonctionnaires, a sollicité l’appui de AIR TEL, une des agences de télécommunication en RD Congo, dans son service concerné de paie, AIR TEL MONEY, pour assurer la paie bancarisée des enseignants vivant dans le reste du pays où ne sont pas implantées les institutions bancaires.

          Ce dernier service, poursuit le Point Focal, s’est déjà mis à payer les salaires de mois de février et de mars aux enseignants de Lisala, puisque ceux-ci se sont déjà faits enregistrer au près de Raw bank, chose que les enseignants du Collège Notre Dame n’avaient pas encore faite jusqu’au 18 avril 2013.

          Finalement, c’est ce 18 avril 2013 que Airtel venait d’envoyer aux enseignants du Collège Notre Dame des formulaires de la RAW BANK pour les remplir alors que ceux de Airtel remplis depuis le 16 février de la même année. Un écart délibéré de deux mois pour un simple remplissage des formulaires ayant trait à la bancarisation. Qui de Airtel, de Raw Bank, du gouvernement auteur de cette cacophonie protocolaire pourtant élémentaire ?

          Maintenant que les deux formulaires sont dûment signés par les pauvres enseignants au nom de la bancarisation, qu’attend Raw Bank ou Airtel pour débloquer ce salaire de trois mois des enseignants du Collège Notre Dame ?

          De surcroit, cette politique au stade expérimentale n’ayant pas réussi à payer à temps opportun les enseignants de quelques écoles de Lisala bancarisées, qu’adviendra-t-il si cette bancarisation s’hasardait à étendre son action sur toutes écoles de l’Equateur IV, une partie de la grande province de l’Equateur ?

          Ce qui est bon pour Kinshasa ne peut pas nécessairement l’être pour les provinces. CARITAS ayant séduit les enseignants par sa ponctualité dans la paie reste maître du jeu sur terrain. Dès le 20 déjà du mois, les enseignants ont leur salaire sans la moindre retenue alors que ceux du Collège Notre Dame exceptionnellement croupissant, au nom de la bancarisation, initiative malheureuse et incongrue du gouvernement, dans une misère sans nom.

          Que le gouvernement congolais prenne ses responsabilités en s’évertuant à tout prix à porter satisfaction aux cris de détresse lancés par ces pauvres enseignants du Collège Notre Dame. On ne peut remplacer le mal par le pire au nom de développement de la modernité.

                                                              Antonio Lisuma.

 

 

 

mardi 23 avril 2013


Passation des Examens d’Etat hors session à Bumba

Les finalistes peu avant l'épreuve de la dissertation

          Les élèves finalistes des écoles secondaires de la République Démocratique du Congo ont débuté leurs examens d’Etat hors session  ce lundi 22 avril 2013 à partir de 8 heures (heure de l’Ouest du pays).
Deux finalistes en présence de l'inspecteur Kusagba
vérifient les emballages des questionnaires tels que receptionnés
 

          Ici à Bumba, les cérémonies d’ouverture de ces épreuves hors session ont eu lieu au Collège Notre Dame de Bumba par l’Administrateur du Territoire de Bumba, Monsieur Jean Angali Kabola qui a déclaré ouvert la session des Examens d’Etat hors session,  en présence des autorités scolaires dont Monsieur Losso Nicodème, le Chef de la Sous division provinciale de l’enseignement primaire et secondaire/ Bumba 1, et Madame Mbali Monique, Inspectrice principale provinciale adjointe Chargée de l’enseignement maternel, qui supervise les 7 centres des examens d’Etat pour la cité de Bumba.
De gauche à droite, Madame Monique Mbali, la Superviseur de 7 centres des examens à Bumba,
 Monsieur Jean Angali Kabola (l'A.T.),
Monsieur Nicodème Losso Chef de la Sous division de l'EPSP/Bumba 1,  et Yani de Secope 
 
 
Mot d'ouverture des Examens par Mr Jean Angali Kabola,
 l'Administrateur du Territoire de Bumba
 
 
Le Collège Notre Dame, lieu d'ouverture officielle des Examens d'Etat Hors session
 
Mot de circonstance, d'encouragement et de supervision
par Madame Monique Mbali, Superviseur des 7 centres de
 

          Selon cette dernière, 2645 élèves finalistes dont 573 filles de la Cité de Bumba (une faible scolarisation des filles à Bumba) se sont inscrits pour participer auxdits examens qui ont commencé ce lundi 22 avril par l’épreuve de dissertation, qui sera suivi le lendemain par celle de jury pratique selon chaque option.
1/5e des filles dans presque toutes les salles des 7 centres


          A en croire à certains élèves participants, plusieurs sujets à développer leur étaient proposés : sur l’éducation, sur la morale, sur le progrès de la science, sur la femme, etc.
Attentif aux mots de circonstances de l'AT et de la dame superviseur
 

          Les 7 centres des Examens d’Etat pour la cité de Bumba sont implantés dans les écoles suivantes : un au Collège Notre Dame où s’est déroulée la cérémonie d’ouverture, un à l’école primaire Notre Dame, un à l’école primaire Mongbama, deux à l’école primaire Ngito, et deux autres à l’école primaire Hélène de Chapottin.

EP Ngito (ex Notre Dame et ex Monbgama garçon, refectionnée par PRAPE/FIDA)

EP Hélène de Chapottin (oeuvre des soeurs FMM de Bumba)


EP 1 Notre Dame (Oeuvre de Père Carlos Rommel)
EP Mongbama Fille (Refectionnée par le Père Carlos)

Collège Notre Dame (Oeuvre de Père Carlos)

 


          Pour le reste du territoire de Bumba et dans la sous division provinciale de l’EPSP Bumba 1, on connait également d’autres centres à Lolo (Diocèse de Lolo, à plus de 70 km à l’Est de Bumba), à Bilia à 75 km vers Lisala et à Yambuku à 97 km vers le Nord.

                                                           Antonio Lisuma

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dimanche 21 avril 2013

Evénement


Réjouissance jubilaire

du Comité d’organisation du Jubilé d’or

du Père Carlos Rommel

Les membres du Comité d'organisation du jubilé d'or du Père Carlos au bar OCC chez Maman Béa.
 
 
De gauche à droite Mr Cardin Lungi, chargé de la logistique, Mr Mbumbilayi, Président du Comité, Mr Norbert Gebanga, Vice Président du Comité d'organisation du Jubilé d'or du Père Carlos
 

          Le Comité d’organisation du Jubilé d’or du Révérend Père Carlos Rommel, celui-là même qui avait organisé la fête du Jubilé d’or du Révérend Père Carlos Rommel le 06 janvier 2013, était en effervescence dans la soirée du samedi 13 janvier 2013 au bar « OCC ou Maman Béa » sur l’avenue Kinshasa, en diagonal avec les installations de la SNEL/Bumba.
Pendant la fête, le Père Carlos s'entretient avec Mr Kadiobo, Président du Tribunal de paix
de Bumba, en présence de son épouse.


          La soirée a commencé vers 17 heures trente. Hormis une dizaine d’invités, les conviés étaient composés uniquement des membres du Comité paroissial d’organisation de Jubilé d’or du Père Carlos, estimés à une centaine de membres répartis en 9 commissions. Ils n’ont pas eu le temps de festoyer le 6 janvier dernier le jour de la fête de cinquantenaire dudit Père puisqu’ils étaient occupés à organiser sa fête, c’est-à-dire, à préparer le repas, à servir à table, à installer l’embellissement, à accueillir les invités, etc.
Chez ma'Béa, de la bière à gogo.
 
 

          Monsieur René Madala, le modérateur de la soirée, qui est aussi le responsable de la commission d’accueil au sein dudit Comité, établit le programme de la soirée, puis céda le micro à monsieur Mbumbilay Robert, ex-Préfet des études de l’Institut Likana, et président du Comité d’organisation du Jubilé.
Mr René Madala, chargé de service d'accueil et modérateur de la soirée.
Mr Robert Mbumbilayi pendant son discours
 

          Ce dernier a salué et souhaité la bienvenue au Père Carlos l’invité d’honneur,  à tous les membres du Comité qu’il dirige et à tous les invités de la soirée. Il enchaîna que « la fête d’aujourd’hui est à la " haïtienne ", ce qui veut dire qu’il faut manger, boire, danser, bref, être dans la joie de fêter...
Pendant le repas
 
 

          Le dernier discours était celui de l’invité d’honneur, le Révérend Père Carlos Rommel. Il remercia tous les membres du Comité d’organisation qui ont tout fait pour l’organisation et la réussite de sa fête du cinquantenaire du 06 janvier dernier.
Le Père Carlos remercie les membres du comité d'organisation
 
 
         Lui-même n’a rien contribué pour cette fête de cinquantenaire, disait-il, cependant, elle était une réussite. En revanche, il promet de faire quelque chose vers la fin de cette année, le 21 octobre 2013, pour fêter cette fois-ci les cinquante ans de son évangélisation au Congo, le pays de Patrice Emery Lumumba.
 
La variété de repas
 
          Après les deux discours, le modérateur de la soirée pria aux convives de se servir aux buffets et de boire de la bière offert par l’organisation, les « miettes », du de la fête du Jubilé d’or du 6 janvier dernier. La fête se poursuivit jusqu’aux petites heures du matin…
Viva ndombolo ya solo
Pepa pepa ya solo
 
                                                                          Antonio Lisuma

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mardi 16 avril 2013


Graves irrégularités dans la paie de pension

des retraités par l’INSS/Bumba
Le bureau de l'INSS à Bumba (sur la Route Manga, près de l'immeuble DINA).

          l’Institut National de Sécurité Social, INSS en sigle, est l’organisme paraétatique chargé de la paie de la pension de retraite en République Démocratique du Congo. Il a récemment ouvert ses portes à Bumba vers le début de l’année 2011. Et depuis, il s’est mis effectivement à la paie des retraités du territoire de Bumba. Mais cette paie est-elle satisfaisante ? Examinons quatre cas des retraités suivants.  
Madame Pepo Pauline
Retraitée de l'Hopital Notre Dame de Bumba
 
          Madame Pepo Mbeya Pauline, âgée de 69 ans, était une ouvrière (manœuvre ordinaire) à l’hôpital Notre Dame de Bumba, jadis Centre de santé de Référence Notre Dame de Bumba. Elle y a presté ses services du 02 août 1986 jusqu’au 01e avril 2007, soit 21 ans de service rendu, si l’on se réfère aux renseignements fournis par l’attestation de fin de service délivrée par la gestionnaire de l’hôpital, la Révérende Sœur Antoinette Mbilia.

Attestation de fin de service à l'hôpital délivrée par la Soeur Gestionnaire Antoinette Mbilia

          La dame retraitée a présenté sa demande de pension de retraite à l’Administrateur du Territoire en date du 30 janvier 2012, et a obtenu de lui la validation du document pour l’acceptation à l’INSS,. Celui-ci en a pris acte et s’est mis à payer la retraitée en trois tranches que voici, selon le type de versement correspondant au code 11 de l’organisme :

-      La première tranche, celle du 2e trimestre 2012, soit un montant de  274.720 Francs Congolais (= 295 dollars, 1$ équivaut à 930 FC) qui fut payé le 03 novembre 2012,

-      La deuxième tranche, celle du 3e trimestre 2012, soit 100.000 FC, un montant au rabais qui fut payé le 12 janvier 2013.

-      La dernière tranche payée, celle du 4e trimestre 2012, soit la même somme que la précédente, 100.000 FC qui vient d’être payée le 27 mars 2013.
Souche de paie de 1ère tranche par l'INSS


          Ces trois tranches de paie sont identiques pour les dames Mundele Yetswe Marie José, septuagénaire, et Botulu Elembo Marceline, également septuagénaire, qui ont respectivement travaillé du 01e juin 1986 au 01 février 2007, soit 21 ans de carrière, et du 28 novembre 1995 au 31 janvier 2012, soit 17 ans de service rendu.
La dame Mundele Yetswe Marie Josée, la mère de Feu Père Antoine Mangenza
Retraitée de l'Hôpital Notre Dame de Bumba


          Cependant, cette paie apparemment bonne, est entachée d’une certaine irrégularité.

          D’abord, les dames Pepo pauline et Mundele Marie José, qui ont presté pendant 21 ans, ont respectivement cessé leurs activités salariales au Centre de santé Notre Dame depuis le 01e avril 2007 et le 01e février 2007.

La dame Botulu Elembo Marceline
Ex ouvrière à l'Hôpital Notre Dame

          Bien que leur demande de pension de retraite ait été introduite assez tardivement vers le 30 janvier 2012, l’INSS devrait tenir compte de la période postérieure à 2007. C’est-à-dire, en fait, depuis avril ou février 2007 jusqu’ au 30 janvier 2010, soit près de trois ans de non paiement.
Document de validation de la demande de pension délivré par
l'Administrateur du territoire de Bumba


          En plus, le premier trimestre de l’an 2013 tout comme celui de 2012 ne sont pas encore versés, suite peut-être à la lenteur administrative. Mais cette lenteur peut occasionner la non-assistance des personnes en danger, quand on sait que ces personnages de troisième âge ont toujours des problèmes liés à leur santé devenue vulnérable.

Souche de paie de certain trimestre par l'INSS/Bumba

          C’est aussi le cas de monsieur Mogbaya Remy, un octogénaire dont nous avons  précédemment fait article dans nos publications, lui qui a cessé ses activités salariales depuis 1998 pour ne venir toucher la première goutte chez INSS qu’au 2e trimestre 2011. Qu’est-ce qui s’est passé avec ses pensions depuis le premier janvier 1998, la date de sa retraite de l’entreprise SCIBE-ZAIRE de l’homme d’affaires le regretté Jeannot Bemba Saolona,  jusqu’au 31 décembre 2010 ? Gardées quelque part dans la caisse de l’INSS, ou volatilisées par des prédateurs mafieux et sans scrupules ?
Mr Mogbaya Remy
Ancien travailleur à la firme SCIBE-ZAIRE

          En plus, certains trimestres même de la période de paie effective de sa pension par INSS/Bumba ne sont pas honorés, il s’agit du 1e trimestre 2011 et de celui de 2013 qui demeurent impayés…

          Certes, on sait que l’INSS/Bumba n’y est devenue opérationnelle qu’à partir du début de l’année 2011. Cela n’empêcherait pas, cependant, à l’agence de plaider à sa hiérarchie en faveur de ses clients qui devraient bénéficier de leurs pensions de retraite depuis la date de leur cessation des activités salariales, période antérieure à l’installation de l’INSS à Bumba, et aussi de régulariser tous les trimestres possibles depuis la prise en charge de l’INSS/Bumba de façon à ne plus encaisser des litiges de la paie. Chose qui semble ne pas se faire.  Affaire à suivre.

                                                       Antonio Lisuma

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vendredi 5 avril 2013


Jeudi Saint à la paroisse Notre Dame

          Le Jeudi Saint avant Pâques, c’est la fête ! L’Eglise catholique commémore la sainte eucharistie et la journée des Prêtres.
Le Père Carlos Rommel célébrant la Sainte Eucharistie le Jeudi Saint


          A la paroisse Notre Dame de Bumba, la messe solennelle commence à 18 heures, un peu plus tôt que dans les autres paroisses de la cité. Sans doute pour permettre aux fidèles de rentrer à temps au domicile, une habitude qui date depuis la période de  récentes guerres de rébellion.
La messe a commencé à 18h. Ici pendant le "Gloria"


          Le célébrant principale est le Curé de la paroisse, le Révérend Père Carlos Rommel. La messe se déroule comme pendant la solennité de dimanche. A l’homélie, le Curé parle du dernier repas de Jésus avec ses disciples. Le fils de Dieu savait déjà celui qui devrait le livrer. C’est pourquoi il trempa du pain dans le vin et le donna à Judas comme pour le désigner parmi ses disciples. Judas rempli de l’esprit démoniaque, pris le morceau et sorti pour aller le trahir auprès des grands Prêtres des juifs moyennant de l’argent qui pouvait valoir aujourd’hui, si pas 300 dollars, mais peut-être 3000 Euro, ou quelque chose comme ça…  

Le Père Carlos pendant l'homelie
          Judas Iscariote voyait en Jésus le Messie promis, tel que Pierre l’avait récemment  déclaré devant Jésus, un être surhumain et puissant que personne n’était en mesure d’arrêter ni de mettre à mort, celui qui devait le libérer du joug romain.  C’est ainsi qu’il voulut en faire son profit ; s’enrichir personnellement, en se faisant d’illusion que Jésus ne sera pas condamné à mort. Mais lorsque la condamnation eut lieu, Judas regretta amèrement et voulut restituer l’argent gagné, c’était trop tard…      
Imitant le Christ, le Père Carlos lave les pieds de ses ouailles


          Le Prêtre expliqua l’exemple laissé par Jésus, de se mettre au service des autres. Peu avant d’aller à Gethsémani le lieu d’arrestation, le Christ s’est mis à laver les pieds de ses disciples, leur laissa l’exemple d’amour du prochain, de toujours travailler pour le bien de la population, et non pour s’enrichir personnellement comme Judas. Liant la parole à l’acte, le Curé s’est aussitôt mis à laver les pieds de quelques uns de ses ouailles, comme Jésus a fait avec ses disciples.
La parité oblige


          Après la messe, un repas fraternel fut partagé vers 20h 30 dans la cure de la paroisse Notre Dame. Les 5 Bakambi (les responsables laïcs des 4 quartiers de la paroisse), les 33 Balendisi (les responsables laïcs des Cellules ecclésiales vivantes C.E.V.) ainsi que quelques personnalités paroissiennes partagèrent l’agape autour du Curé Carlos Rommel qui était accompagné des quelques visiteurs, à savoir : les frères Peter et Franck Guillierme venus de la Belgique, les Sœurs Marthe Senninger et Francisca Kikoyi de la Doctrine chrétienne.
Le Père étaient aussi entouré de certains visiteurs


Comme ici avec les Soeurs Francisca et Antoinette Mbilia de la Doctrine Chrétienne


Les Balendisi étaient aussi conviés

Le Père Carlos et Franck Guillierme

          Vers la fin, deux petits discours furent prononcés, l’un par le Mokambi président et l’autre par le Curé en personne. Ce dernier invita les Balendisi à se mettre davantage  au travail. Dieu ne fera rien à la place de l’homme, ou rien ne peut se réaliser par la simple prière. Mais par le travail assidu, par le combat contre le mal.
Le Père Carlos fait son discours


          Il se référa à une des intensions libres dites à la messe par une maman qui a stigmatisé les excès de taxes prélevées par l’Etat sans que celui-ci ne travaille au bien de la population. Et c’est vrai. L’Etat  ne fait que spolier sa population, et l’argent perçu finit son trajet dans les comptes  privés ou dans les poches des individus, certaines autorités profitent même de leur statut hiérarchique pour demander de l’argent en créant une rubrique quelconque. Entretemps, le taux de spoliation va en grandissant. Par exemple, les frais divers perçus par l’Etat auprès des élèves dans les écoles ne font qu’augmenter d’année en année. Jusqu’où ira-t-on avec cette allure ?

L'assistance suivait attentivement le message du Père Carlos
 
          Enfin, le père proposa l’organisation des élections au mois d’avril dans les quartiers et les C.E.V de la paroisse Notre Dame, pour élire de nouveaux dirigeants laïcs de quartier et de C.E.V., afin d’avoir un souffle nouveau par la nouvelle équipe qui sera constituée, pour bien diriger les chrétiens. En outre, que le dirigeant lui-même se sente en force de bien diriger son quartier ou sa C.E.V. Si l’on sent qu’on n’est plus capable, alors  que l'on le déclare pour qu’on choisisse quelqu'un d'autre qui sera en mesure de bien travailler…   

                                                                              Antonio Lisuma